Pour accompagner les étudiants dans leur formation théorique, l’AAT met à leurs dispositions des ateliers équipés avec le matériel adéquat afin que chacun puisse apprendre les différents arts traditionnels sous l’encadrement d’un Maître artisan « Maalem » expérimenté dans le domaine.
Chaque atelier comprend une salle de cours, une salle de travaux manuels, un bureau pour le formateur et une réserve. Tous ces locaux sont équipés de matériels et de fournitures spécialisés. Les ateliers ont été équipés de façon à ce qu’ils soient des ateliers de référence en matière de formation en arts traditionnels. Le suivi et la maintenance des équipements de chaque atelier sont assurés par les techniciens de l’établissement et le maître artisan responsable.
L’atelier du bois peint permet aux étudiants d’acquérir les bases du métier de peintre décorateur sur bois. La formulation des peintures naturelles et des techniques traditionnelles, la fabrication de la peinture à partir des matières naturelles et non toxiques, l’assemblage des différentes parties de l’article façonné et l’application des techniques de finition forment les piliers de cette formation pratique.
La formation à l’atelier aide aussi l’étudiant à s'intégrer dans le milieu professionnel en réalisant un projet concret incluant la conception d’un décor, la maquette, les échantillons et le devis.
L’atelier de sculpture du bois apporte à l’étudiant les connaissances technologiques et le savoir-faire transmis par les grands maîtres artisans nécessaires à une introduction fluide au marché de l’emploi. Les activités réalisées dans l’atelier permettent à l’étudiant d’aborder les techniques d’assemblage, la menuiserie bois, le tournage sur bois, l’identification du matériau bois et les techniques de sculpture sur le bois. La formation à l’atelier pratique dépasse la notion d’apprentissage par répétition du mouvement et prend une dimension de conception du produit depuis l’idée jusqu’à la réalisation.
L’atelier du plâtre est l’espace où les étudiants peuvent mettre en pratique toutes les connaissances théoriques et artistiques acquises durant la formation à l’Académie. Les travaux pratiques dans cet atelier consistent à faire apprendre toutes les étapes de réalisation d’un produit/panneau en plâtre sculpté, commençant par le tracé (géométrique et floral) jusqu’au ciselage du motif. Les thématiques de travail de chaque semestre sont fixées par le maitre artisan de la filière ainsi que le coordonnateur pédagogique, laissant aux étudiants la liberté de la conception et le choix des motifs.
Outre le tracé traditionnel, des séances de calligraphie arabe sont programmées pour les étudiants de la filière plâtre. Ces cours sont accompagnés d’une application sur des œuvres d’art au dernier semestre de la formation.
Le zellige est un élément d'architecture maroco-andalouse qui a su parfaitement s'adapter aux styles de décoration contemporains tout en préservant un mode de fabrication artisanal.
En raison de sa contribution exceptionnelle dans les arts de l’architecture traditionnelle au niveau local, national et international, l’art du zellige est parmi les spécialités de l’académie des arts traditionnels en offrant un cursus de haut niveau à la fois pratique et académique destiné à former un vivier de cadres qui seront chargés de préserver ce noble métier d’art ancestral.
En effet, l’atelier du zellige se divise en deux grandes parties : la première dédiée au découpage des tesselles (frems) dans laquelle le Mâallem Nakkach apprend aux étudiants tout le processus de la réalisation d’un frem de zellige, commençant par le traçage des contours de la forme jusqu’à la finition.
La deuxième partie de cet atelier est réservée à l’assemblage des tesselles. Les thématiques de travail de chaque semestre sont fixées par le maitre artisan de la filière ainsi que le coordonnateur pédagogique, laissant aux étudiants la liberté de la conception et le choix des motifs.
Par ailleurs, des séances sur le traitement de la pâte d’argile font partie du programme de l’atelier pratique, permettant aux étudiants de toucher la matière première et découvrir de plus près le processus de préparation des carreaux de l’argile.
Outre le tracé traditionnel, des séances de calligraphie arabe sont programmées pour les étudiants de la filière zellige. Ces cours sont accompagnés d’une application sur des œuvres d’art au dernier semestre de la formation.
Le poste de travail dans l’atelier bijouterie est typique, conforme aux archétypes de la profession. Il comprend un établi en bois échancré permettant à l’apprenti de s’approcher et de reposer le bijou qu’il travaille sur la cheville (petite avancée centrale en bois). Sous l’établi, un espace est prévu pour accueillir les différents outils de travail : scies, limes, fraises...etc. Sur chaque poste de travail, il existe un chalumeau à soudure fonctionnant au butane associé à l’oxygène. Une lampe individuelle, équipée d’une loupe intégrée est située à environ 40 cm au-dessus du plan de travail.
L’apprenti est assis sur une chaise dont la hauteur peut être modulée, mais qui est réglée en position basse. Dans l’échancrure de l’établi, est fixé un tablier en peau, reposant sur les cuisses de l’apprenti et permettant de récupérer les poussières du métal.
L’atelier de tissage traditionnel se compose de différents types de métiers à tisser : des métiers verticaux pour le nouage de tapis et des métiers à tisser horizontaux. Cet atelier est un espace pédagogique où les étudiants sont amenés à appliquer les différentes notions relatives au tissage apprises aux cours théoriques à savoir : l’analyse de tissu, l’élaboration de fiche technique de tissu la reproduction d’un tissu, les techniques de tissage des armures.
Les étudiants sont assistés par un maître artisan et un designer textile dans le processus de la conception et la réalisation de leurs objets textiles.
Les articles réalisés à l’atelier sont fabriqués à base de matières premières nobles à savoir la laine et le coton. D’autres ateliers pratiques sont organisés au cours du cursus de formation à savoir un atelier de filature manuelle et un atelier de teinture végétale.
L'atelier de la maroquinerie, comporte quatre unités de base d'apprentissage :
- Stylisme/modélisme : dessiner et modeler les produits à réaliser ;
- Préparation : Préparation des pièces de modèles à réaliser ;
- Coupe : couper les morceaux à assembler ;
- Assemblage : monter et coudre les pièces constituant le modèle à réaliser ;
- Finition : peindre les bords, brûler les fils.
Sur la base de quatre chaînes de valeur, l'atelier comporte quatre tables de dessin en bois, cinq tables de coupe en zinc, huit machines à coudre, dont trois sont destinées à piquage plat, deux machines à bras canon triple entrainement pour l'assemblage, deux machines pilier pour la couture médium des morceaux en cuir.
En parallèle, l'atelier est doté de plusieurs machines :
- Une machine à composter pour faire les logos
- Une machine refendeuse pour égaliser et régler l’épaisseur du cuir
- Deux machines à parer, qui consistent à amincir l'épaisseur des bords pour faciliter la couture
- Une machine presse découpe à bras tournant pour découper les morceaux en cuir
- Une machine plaqueuse et glaceuse pour glacer et plaquer la fleur du cuir.
Pour la matière première, l'atelier dispose d'une variété du cuir de bovin, caprin, (végétal/chromé) des similicuirs, et des matériaux synthétiques. La formation à l’atelier est suivie par un maître artisan et un responsable de la filière.
En raison de sa contribution exceptionnelle dans les arts de l'architecture traditionnelle au niveau local, national et international, l’art de la taille de pierre est parmi les filières offertes à l’Académie des Arts Traditionnels. En effet, cette formation académique de haut niveau vise à former des cadres qui auront la noble mission de préserver ce métier enraciné dans notre patrimoine artisanal. C’est d’ailleurs la première fois qu’une formation dédiée à la taille de pierre, de ce niveau, voit le jour au Maroc. Cette formation répond aussi à une tendance à favoriser l’emploi de ressources naturelles et locales qui ont longtemps constitué une richesse de notre patrimoine national et à une prise de conscience de la qualité, la durabilité et l’esthétique de la pierre.
Les travaux pratiques dans cet atelier consistent à faire apprendre toutes les étapes de réalisation d’un produit en pierre taillée, commençant par la réalisation du gabarit jusqu’au ciselage du motif. Les thématiques de travail de chaque semestre sont fixées par le maitre artisan de la filière ainsi que le coordonnateur pédagogique, laissant aux étudiants la liberté de la conception et le choix des motifs. Outre le tracé traditionnel, des séances de calligraphie arabe sont programmées et accompagnés d’une application sur des œuvres d’art au dernier semestre de la formation. Des interventions d’experts étrangers sont également programmées dans l’atelier pratique, donnant aux étudiants des connaissances de base sur la stéréotomie.
La ferronnerie d’art est la technique du travail du fer à la forge dans laquelle le métal est chauffé pour une transformation à l’aide d’une étampe ou d’un marteau. La ferronnerie d’art est désormais un métier de tradition aux compétences artistiques. L’avènement de la décoration a remis, ces dernières années, la ferronnerie d’art sur le devant de la scène. Le métier de ferronnier d’art dépend désormais plus du domaine artistique que du domaine artisanal.
Du travail à l’établi, au travail à la forge, en passant par la mise à plat, le dressage de pièces de grandes dimensions ou l’utilisation des différents outils, il est indispensable d’avoir un atelier où la souplesse des mouvements n’est pas entravée et où toutes choses puissent se trouver sous la main. Ainsi, chaque apprenti dispose de son propre espace et reste autonome sur son ouvrage.